SISLEY - (1839-1862), né à Paris le 30 octobre 1839, de pére et de mère anglais, entre dans l'atelier Gleyre en 1862 et rencontra MONET, RENOIR, BAZILLE.
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SISLEY - (1839-1899).
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Tombe de Alfred SISLEY au cimetière de Moret-sur-Loing - (77250)
Le peintre Sisley était parfois des dîners mensuels des Impressionnistes, au Café Riche, où se rencontraient régulièrement Claude Monet, Camille Pissarro, Auguste Renoir, Gustave Caillebotte, le docteur de Bellio, Théodore Duret, Octave Mirbeau, Stéphane Mallarmé.
Je n'ai connu Sisley que sur le tard de sa vie. Il était parfois des dîners mensuels des Impressionnistes, au Café Riche, où se rencontraient régulièrement Claude Monet, Camille Pissarro, Auguste Renoir, Gustave Caillebotte, le docteur de Bellio, Théodore Duret, Octave Mirbeau, Stéphane Mallarmé. La santé de Sisley était déjà fragile en ces années 1890-94 où je fus admis au nombre des convives, et je ne fis qu'entrevoir l'artiste jusqu'au jour où il me demanda de faire le facile voyage de Moret, où il habitait. J'y allai, en compagnie de mon ami regretté, Désiré Louis, et nous fûmes recus admirablement par Sisley, Mme et Mlle Sisley, dans leur maison mi-bourgeoise, mi-rustique, sise dans la ville même. Là, je fis mieux connaissance avec la peinture du maître du logis, dont j'avais admiré un ensemble à une expostion du boulevard des Capucines, en 1883. Hélas! nombre de toiles qui figuraient à cette exposition étaient encore accrochées au mur ou entassées dans les recoins. La vogue n'était pas venue à Sisley comme elle commençait pour Monet, et il ne fallait pas longtemps pour deviner la tristesse sous l'apparence de la résignation et les paroles enjouées de celui qui me faisait mélancoliquement les honneurs de son logis.
Cette journée si parfaite d'accueil et d'amitié est restée pour moi empreinte de ce sentiment deviné chez l'artiste vieillissant qui semblait pressentir que jamais, de son vivant, un rayon de la gloire ne viendrait briller sur son art. C'est aussi sans doute parce que ceux et celles que je vis ce jour là sont partis, même Mlle Jeanne Sisley, alors dans tout l'éclat de la jeunesse et de la beauté. Pourtant, tout fut magnifique et harmonieux. Après la matinée passée à l'atelier et le déjeuner, tout le monde partit en char-à-bancs pour Moret, les rives du Loing et la fôret de Fontainebleau dont Sisley fit les honneurs avec un charme de conversation inoubliable. Lettré comme il était artiste, il montrait et expliquait les choses avec les mots justes, et je n'ai pas oublié la splendeur des arbres, des clairières, des rochers, qu'il commentait si poétiquement, ni le récit de la vie des riverains dont il connaissat tous les détails et toutes les péripéties comme il pouvait les connaître par sa vie studieuse et réfléchie passée au bord de l'eau, sous les peupliers dont le feuillage frémit encore sur ses toiles.
Nous ne nous séparâmes qu'au soir, et je ne le revis quà Paris où il fit des apparitions de plus en plus espacées, jusqu'au jour de janvier 1899, où je reçus de Claude Monet une lettre m'annonçant la mort de son ami : « ... Le pauvre Sisley m'avait fait demander de venir le voir, il y a huit jours, et j'avais bien vu, ce jours-là, que c'était un dernier adieu qu'il voulait faire. Pauvre ami, pauvres enfant! »
Sisley mourut donc à 60 ans. Il était né à Paris, le 30 octobre 1839, de père et de mère anglais qui le destinèrent au commerce et l'envoyèrent à 18 ans en Angleterre. Il y resta quelques années, mais y apprit surtout la peinture auprès de Turner et de Constable, et la littérature devant les pièces de Shakespeare. Quand il revint, il avait la volonté d'être peintre, et il entra à l'atelier de Gleyre en 1862. Atelier médiocre, mais bons compagnons, car il y rencontra Monet, Renoir, Bazille. L'un de ceux-ci, Claude Monet, a raconté à un journaliste d'Excelsior, Marcel Pays, en 1921, comment il quitta Gleyre et son enseignement en entraînant ses camarades : « Je trouvais, --- dit-il, --- chez Gleyre, Renoir, Sisley et Bazille... Comme nous dessinions d'après un modèle, d'ailleurs superbe, Gleyre critiqua mon travail:
--- Ce n'est pas mal, mais le sien est lourd, l'épaule trop puissante, et le pied excessif.
--- Je ne peux dessiner que ce que je vois, --- répliquai-je timidement.
--- Praxitèle empruntait les meilleurs éléments de cent modèles imparfaits pour créer un chef-d'œuvre, --- riposta séchement Gleyre. --- Quand on fait quelque chose, il faut pensez à l'antique!
Le soir même, je pris à part Sisley, Renoir et Bazille :
--- Filons d'ici, leur dis-je. L'endroit est malsain : on y manque de sincérité.
Nous partimes après quinze jours de leçons de cette force... Et bien nous en prit, car je ne sache pas qu'aucun des forts en thème ait fait rien qui vaille.
Sisley parti avec ses amis devint comme eux un paysagiste, malgrè quelques représentations de la figure humaine par des portraits et des scènes d'intérieur et de plein air où des personnages passent et se groupent. Ainsi, la Leçon, un incontestable chef-d'œuvre : deux enfants, assis, accoudés à une table ronde, qui étudient. L'intérieur a le charme ancien d'une cheminée de marbre blanc et noir, surmontée d'une pendule et de fleurs dans des pots. La fenêtre, qu'on ne voit pas, est certainement ouverte, et la lumière, fragile et somptueuse lumière des paysages de Sisley, entre à flots, anime doucement les ombres, s'accroche aux flancs des vases, chante au contact des bouquets, dore les franges de coton du dessus de cheminée, reluit au bois ciré de la table, caresse le sarreau clair de l'écolier penché sur sa page et la nuque attentive de l'écolière. Tout est silence, recueillement, étude, on entend le tic-tac de la pendule d'albâtre.
Mais voici le paysagiste.
Ce n'est pas, quoiqu'on en ait parfois dit, un genre facile et inférieur que la peinture de paysage. J'ai entendu Renoir, qui fut à la fois paysagiste et peintre de figures, affirmer au contraire que l'œuvre la ...
Gustave GEFFROY
SISLEY (Les éditions G. CRES & Cie) - 1927 - Gustave GEFFROY
Alfred SISLEY - (1839-1899) - SISLEY - (1839-1899)
(téléchargement d'une vidéo sur AUVERS SUR OISE)
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