Paul Cézanne à Auvers sur Oise, aura été essentielement un Provencal, il devait garder toute sa vie, dans son parler, un fort accent méridionnal.
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Paul Cézanne à Auvers-sur-Oise, sa vie à Auvers.
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Paul Cézanne à Auvers-sur-Oise - page 2-3-4
Cézanne à Aix en 1902 par Jules Borély - page 2
Cézanne à Auvers: devait rencontrer un autre ami fervent en la curieuse personne du docteur Gachet, la peinture en plein air ! C'était surtout pour s'y adonner en toute quiétude, qu'il résolut de rejoindre Pissarro qui l'appelait auprès de lui.
Au sujet des influences subies par Cézanne, et que j'ai déjà notées, M. Théodore Duret a pu écrire (Les peintres impressionnistes) :
« Il faut bien expliquer que les influences successives subies par Cézanne, ne marquent pas des manières absolument tranchées. Avec lui, il s'agit d'un homme très ferme, qui s'est tout de suite engagé dans une voie certaine. En effet, le choix de ses sujets, les limites dans lesquelles il entend se tenir ont été promptement fixés. Sauf au premier moment où, sous l'influence de Delacroix, il peint quelques compositions romantiques, il n'a jamais été attiré que par le spectacle du monde visible. Il n'a point recherché les sujets descriptifs, il a ignoré les emprunts litéraires. L'expression de sentiments abstraits, d'états d'âmes, lui est toujours restée inconnue. Il s'est d'abord consacré à peindre ce qui peut être vu par les yeux, les natures mortes, les paysages, les têtes ou portraits et, comme une sorte de couronnement, des compositions, mais d'ordre simple, où les personnages sont mis côte à côte, sans se livrer à des actions singuliières, surtout pour être peints. « Le terrain, continue M. Théodore Duret, sur lequel il entend se tenir, étant tout de suite délimité, quand on parle des influences subies, il s'agit des tons, des valeurs de palette, qu'il doit d'abord aux devanciers. C'est donc surtout son coloris qui a passé par des phrases diverses, avant d'être pleinement fixé. C'est l'aspect extérieur qui change et se modifie, jusqu'au jour où il prend son caractère définitif par l'adoption de la peinture en plein air. »
La peinture en plein air ! C'était surtout pour s'y adonner en toute quiétude, qu'il résolut de rejoindre Pissarro qui l'appelait auprès de lui. Et là, à Auvers, Cézanne devait rencontrer un autre ami fervent en la curieuse personne du docteur Gachet.
Avec le plus entier respect, mais en montrant le docteur Gachet tel qu'il était, car je lui dois cet hommage, à parler ici un peu longuement de cet incontestable premier amateur de la peinture nouvelle.
Le docteur Gachet était à ce moment-là un vieillard hoffmannesque, très maigre, de taille moyenne, médecin de la compagnie du chemin de fer du Nord. Il habitait à Auvers une ancienne pension de famille, contigüe à un cimetière dessafecté dont les ossements parfois tombaient dans la petite propriété. « Vos victimes qui se vengent! » disait un de ses familiers - et le père Gachet ne se fâchait point. Il avait un fils, Paul, et une fille, Clémentine. Sa femme était morte depuis longtemps. Le docteur Gachet était « sans âge » quand il mourut ; l'acte de décès, au surplus, n'apporta aucune précision, l'indication de l'âge ayant été volontairement omise, par coquetterie du vieillard. Ses deux enfants marchaient disciplinés, à la voix ou au son d'un sifflet qu'il portait à son cou. Docteur homéopathe, il soignait, naturellement, par de minuscules pilules et faisait boire san cesse de la tisane à ses enfants et à ses invités.
C'était une vieille gouvernante, Madame Chevalier, qui vait élevé les enfants. Alors, ayant des loisirs, le docteur Gachet, fou furieux de peinture, et, par surcroît, de l'eau-forte. Il se réfugiait dans un petit atelier inviolable, dans son grenier ; petit atelier où l'on arrivait par une longue échelle et par une trappe ; et là, il peignait ses sujets favoris : des têtes de cochons et des chats. Il signait ses toiles Van Ryssel et prétendait descendre du peintre Mabuse.
Il y avait comme hôtes encore, dans la petite maison également singulière du docteur Gachet, - il y avait une vieille chèvre diabolique, sans poils, ainsi qu'une vieille descente de lit toute pelée, et que l'on appelait Henriette ; puis une non moins vieille paonne, pareillement sans plumes, toute ridée, que pourchassaient du matin au soir une trôlée de chats, toujours au nombre de seize à dix-huit.
Les accoutrements du docteur Gachet étaient non moins curieux. En hiver, pour cheminer dans Auvers, - car il soignait gratuitement et en cachette les indigents du pays (ses fonctions de médecin de la Cie du Nord lui interdisant d'exercer dans Auvers), en hiver, il portait de hauttes bottes qui lui venaient au-dessus des genoux, une petite fourrure de martre (têtes et pattes!) autour du cou, une longue redingote et un bonnet de fourrure.
En été, il arborait un ample chapeau aux bords ballants, une ombrelle blanche doublée de vert, une redingote en alpaga, et des bottines à élastiques.
Autre singularité : il portait les cheveux fins, comme du duvet de canard. Il les teignait lui-même en un jaune si ardent, que Goeneutte l'avait surnommé : le docteur Safran.
Vigilant philanthrope, il avait installé au faubourg Saint-Denis une clinique ; et c'était ceci les buts de sa vie : soigner les gens, peindre et adorer la peinture.
La peinture ! surtout et seulement celle qui venait d'apparaître. On connait le merveilleux portrait de Van Gogh a réalisé d'après lui : le chef couvert d'une casquette en toile, très plate, avec visière de celluloïd.
C'est Van Gogh qui, à propos du docteur Gachet, écrivait à son frère Théo les extraits de lettres suivants : Juillet 1890. « J'ai vu M. le Dr Gachet, qui m'a fait sur moi l'impression d'être assez excentrique, mais son expérience de docteur doit le tenir lui-même en équilibre en combattant le mal nerveux, duquel certes il me paraît attaqué au moins aussi gravement que moi ..........................................................................................................................
« Probablement tu verras le Dr Gachet cette semaine - il a un très beau Pissarro, hiver avec maison rouge dans la neige, et deux beaux bouquets de Cézanne. Aussi un autre Cézanne du village. »
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Et d'une nouvelle lettre :
« La maison du Dr Gachet est pleine de vieilleries noires, noires, noires, à l'exception des tableaux impressionnistes. L'impression qu'il a faite sur moi n'est pas défavorable. Causant de la Belgique et des jours des anciens peintres, sa figure raidie par le chagrin redevint souriante, et je crois bien que je resterai ami avec lui et que je ferai son portait. »
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Extrait de "Paul Cézanne" par Gustave Coquiot - 1919.
Paul Cézanne à Auvers sur Oise - Cézanne à Auvers
(téléchargement d'une vidéo sur AUVERS SUR OISE)
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