Paul Cézanne sa rencontre avec le père TANGUY qui est aussi le marchand de tableaux de Vincent Van Gogh.
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Paul Cézanne à Auvers-sur-Oise, sa vie à Auvers.
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Paul Cézanne à Auvers-sur-Oise - page 2-3-4
Cézanne à Aix en 1902 par Jules Borély - page 2
Paul Cézanne, rencontre avec le père Tanguy qui est aussi le marchand de tableaux Vincent Van Gogh.
Paul Cézanne à Auvers sur Oise:
Avec Cézanne, tout est révolu. Ce parfait magicien dévoile les plus mystérieux apprêts des roches et des arbrisseaux, des maisons et des collines. Grave et mystique, il crée solitairement; et il n'a nul besoin de notre admiration à l'instant même; il lègue aux âges futurs son œuvre, les témoignages de sa probité patiente et volontaire.
Il est farouche, et il va être honni; c'est qu'il hait les autres hommes; et qu'il n'attend rien d'eux. Pour créer sa peinture, il faut qu'il soit un silencieux et irritable ermite, n'ayant de colères à passer que sur ses toiles ou sur son chevalet dressé en pleine nature comme un appareil de supplice? Plus tard, le regardera-t-on peindre, il sera comme pris au piège; et il se débattra en lançant des jurons. C'est que chaque touche lui cause une véritable angoise, et attire parfois à son visage rutilant, à son front chauve, le sang de la congestion. Il est courroucé quand il peint. Cet homme lourd et maladroit enfante déjà ses chefs-d'œuvre en rugissant.
N'importe, combien sortent de ses mains aussi purs, aussi profonds, aussi porteurs de beauté que s'ils avaient été engendrés dans la joie! Et, devant tels de ses paysages, par exemple, n'avez-vous point compris que Paul Cézanne, a, lui aussi, peu à peu arraché la vie aux arbres, aux ondes, aux roches, aux maisons, pour la transfuser dans ses peintures, dans les arbres, dans les ondes, dans les roches et dans les maisons, recrées par lui, dans le plus persévérant, le plus raisonnable et le plus pénétrant amour qui ait jamais gonglé le coeur d'un homme?
Faut-il maintenant citer des toiles? A quoi bon? Il apparaît déjà une si parfaite unité dans cette vie de peintre, que c'est tout un ensemble qu'il conviendrait de nommer. Voici un homme qui a peint le Nu, le Paysage, le Portrait, la Nature morte. Si, cependant, vous aimez les détails, voici quelques noms de toiles, de l'année 1870 à l'année 1874 : Une première Tentation de Saint Antoine; Scène de plein air; Les toits rouges; la Promenade; la Nouvelle Olympia (qui appartint au Docteur Gachet; l'homme au chapeau de paille; la Maison du pendu (collection Comondo, aujourd'hui au Musée du Louvre); la Chaumière dans les arbres; le seconde Tentation de Saint Antoine; ect.
C'est à ce moment que le père Tanguy connut Cézanne, dont il devait être à peu près le premier marchand.
Le père Tanguy! Figure anecdotique, ce brave homme garde la gloire d'avoir été le premier marchand, non seulement de Cézanne, mais encore de Van Gogh.
Breton et marié, il avait débuté à Paris comme employé à la compagnie de l'Ouest. Puis, ce poste quitté, il avait pris celui de broyeur de couleurs dans la maison Edouard. Mais la nostalgie des champs le minait; et un jour le voici préparant les couleurs pour lui-même et les colportant ensuite à Fontainebleau, à Argenteuil, à Pontoise, partout où il était à peu près sur de débusquer des peintres sur le motif. C'est ainsi qu'il connut Monet, Pissarro, Cézanne et Renoir.
Mais, par dessus le marché, Tanguy était un humanitaire ardent. On le trouve donc naturellement en 1871 parmi les fédérés. Il est pris. Grâce à un secours inespéré, il se tire tout de même de sa geôle. Et, revenu de Paris, il lâche le vente des couleurs, pour s'établir marchand de tableaux, rue Clauzel, une boutique dans laquelle il entasse des toiles de Cézanne et de Van Gogh.
Tableaux dont il ne tira d'ailleurs aucun profit; si bien que lors de son décès, en 1894, Octave Mirbeau ayant organisé une vente à l'hôtel Drouot, au profit de la veuve et des enfants de Tanguy, la vente produisit à peine, tous frais payé, 10.000 francs; - et des tableaux de Cézanne s'étaient vendus entre 45 francs et 215 francs.
Quel écart entre les prix de vente depuis! Mais les amateurs n'ont jamais de flair; ce sont des sortes de nigauds usés, vidés, ayant perdu complètement l'odorat et la vue. Cézanne, heureusement, pensait mieux de lui-même. Il écrivait à sa mère, le 26 septembre 1874:
« Ma chère Mère,
«J'ai tout d'abord à vous remercier bien de penser à moi. Il fait depuis quelques jours un sale temps et très froid. - Mais je ne souffre de rien, et je fais bon feu.
«Ce sera avec plaisir que je recevrai la caisse annoncée, vous pouvez toujours l'adresser rue de Vaugirard, 120, je dois y rester jusqu'au mois de janvier.
«Pissarro n'est pas à Paris depuis environ un mois et demi, il se trouve en Bretagne, mais je sais qu'il a bonne opinion de moi, qui ai très bonne opinion de moi, qui ai très bonne opinion de moi-même. Je commence à me trouver plus fort que tous ceux qui m'entourent, et vous savez que la bonne opinion que j'ai sur mon compte n'est venue qu'à bon escient. J'ai à travailler toujours, non pas pour arriver au fini, qui fait l'admiration des imbéciles. - Et cette chose que vulgairement on apprécie tant, n'est que le fait d'un métier d'ouvrier, et rend toute œuvre qui en résulte inartistique et commune. Je ne dois chercher à compléter que pour le plaisir de faire plus vrai et plus savant. Et croyez bien qu'il y a toujours une heure où l'on s'impose, et on a des admirateurs bien plus fervents, plus convaincus que ceux qui ne sont flattés que par une vaine apparence.
«Le moment est très mauvais pour la vente, tous les bourgeois rechignent à lâcher leurs sous, mais ça finira.
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(Ici quelques lignes supprimées)
«Ma chère mère, bonjour à mes soeurs.
«Le salut à Monsieur et Madame Girard et mes remerciements;
«Tout à vous,
«votre fils,
«Paul Cézanne.»
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Extrait de "Paul Cézanne" par Gustave Coquiot - 1919.
Paul Cézanne à Auvers sur Oise - Cézanne à Auvers
(téléchargement d'une vidéo sur AUVERS SUR OISE)
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