1885

28 Novembre

Vincent est à Anvers. Il se promène en ville et visite le musée et une exposition.

1885

Décembre

Au quartier du port il achète des estampes coloriées japonaises qu'il fixe aux murs de sa chambre dans la maison du 194 de la longue rue des Images (actuellement 224).

1885

18 Décembre

Il dessine la cathédrale et la grande-place.

1885

19 Décembre

Il peint des têtes.

1885

28 Décembre

Il a fait le portrait d'une femme avec un grand noeud rouge dans les cheveux et ne rejette plus l'usage du carmin et du cobalt, tandis qu'il commence à apprécier le vert d'émeraude.

1886

Janvier

Vincent étudie Rubens.

1886

18 Janvier

Il se fait inscrire comme élève à l'académie où il rencontre l'Anglais Levens qui fait son portrait à l'aquarelle.

1886

Février

Vers la fin du mois Vincent quitte Anvers.

Il y a lu de et sur Dumas et Tourgeniev et s'intéresse à Henri de Braekeleer et Géricault.

1886

Mars

Un des tout premiers jours du mois, Vincent se rend à Paris où il attend Théo au Salon carré du Louvre. Il va habiter chez Théo rue de Laval (actuellement rue Victor-Massé).

1886

31 Mars

Le conseil des directeurs et professeurs de l'académie d'Anvers, en séance plénière, décide de renvoyer à la classe des débutants, parce qu'il ne sait pas dessiner, l'élève Vincent Van Gogh, âgé de trente-trois ans, qui se trouve déjà dans la capitale française et ignore ce verdict... Il va à l'atelier Cormon où il fait la connaissance de Toulouse-Lautrec et du jeune Emile Bernard. Il peint beaucoup, surtout des fleurs. Le contact avec les Impressionnistes contribue considérablement à l'éclaicissement de sa palette.

1886

Juin

Théo et Vincent déménagent de la rue de Laval au 54, rue Lepic, à Montmartre, où Vincent dispose d'un studio. Entre-temps, il a déjà quitté l'atelier Cormon. Il travaille selon l'exemple des divisionnistes Seurat et Signac.

1887

Printemps

Il peint en plein air à Asnières, aux bords de la Seine, à Chatou et Joinville. Après des conversations passionnées avec Gauguin et Bernard, il ne considère en aucun cas l'Impressionnisme comme un point final.

Il peint le fameux portrait par lui-même devant le chevalet, quelques autres auto-portraits et le portrait du père Tanguy. Il s'intéresse aux estampes coloriées japonaises chez Bing et peint trois soi-disant « Japonaiseries » : Le Pont et L'Arbre, tous les deux d'après Hiroshigé, et Oiran (jusqu'ici intitulée par erreur L'Acteur), d'après Kesai Yeisen.

Avec Bernard, Anquetin, Gauguin et Lautrec, il expose dans le restaurant « Au Tambourin », boulevard de Clichy. Il appelle ce groupement « les peintres du petit boulevard », en opposition aux « peintres du grand boulevard » (Monet, Sisley, Renoir, Degas, ect.) qui exposent leurs oeuvres chez son frère Théo, boulevard Montmartre.

Il a lu des ouvrages de ou sur Maupassant et Walt Whitman. Il s'intéresse à Monticelli, dont il subit clairement l'influence, surtout dans ses natures mortes avec des fleurs, mais en même temps aussi aux maîtres de l'Ukiyo-yé Hokusai, Hiroshigé, Outamaro et autres. En outre il rencontre Degas, Pissarro, Guillaumin, Anquetin, Russell, Reid, Bernard, Gauguin, Toulouse-Lautrec, Seurat et Signac.

1888

21 Février

Vincent, ayant quitté Paris, vient à Arles et est fortement impressionné par la lumière argentée et la chaleur des couleurs dans son « Jardin français », ainsi qu'il nomme le paysage provençal.

Il occupe une chambre chez Carrel, un hôtel-restaurant, 30, rue Cavalerie.

1888

10 Mars

Il rêve d'une « coopérative d'artistes » pour préserver les créateurs des soucis et des difficultés et leur garantir la possibilité et la liberté de travailler.

1888

Mars

Il peint un nombre considérable de vergers en fleurs. Lorsqu'il apprend la mort de Mauve, décédé le 5 février, il écrit spontanément sur son dernier tableau : « Souvenir de Mauve, Vincent et Théo », et fait remettre l'oeuvre en leur nom commun à sa veuve.

1888

Avril

Il réalise une série impressionnante de chefs-d'oeuvre : Le Pont de Langlois --- mais suivant l'appellation populaire, il le nomme Le Pont de l'Anglais ; le pêcher rouge clair, le poirier en fleurs, ect.

1888

20 Avril

Vincent annonce à Théo qu'il a déjà peint dix jardins avec des arbres fruitiers.

1888

Mai

Pour quinze francs par mois il loue l'aile droite d'une maison place Lamartine, n°2, dont la façade est peinte en jaune et l'intérieur en chaux blanche. De là le nom : la maison jaune. Il y dispose de quatre pièces : deux grandes et deux petites.

1888

5 Mai

Il demande des informations sur le peintre belge Henri de Brackeleer qui, d'après ce que Vincent aurait appris, souffrirait d'une maladie mentale.

1888

10 Mai

Il recommande à Théo de bien faire attention à trois de ses tableaux : deux Vergers et Le Pont de Langlois, parce que plus tard, prétend-il chacun d'eux vaudra 500 francs.

1888

29 Mai

Il va faire une excursion aux Saintes-Maries-de-la-Mer.

1888

6 Juin

Il craint que la faveur du public pour l'art de Gauguin et d'autres peintres modernes, parmi lesquels évidement lui-même, se fasse encore attendre longtemps. Il aimerait accueillir dans sa « maison jaune » son « copain » Gauguin.

1888

Juin

A la mi-juin il travaille aux Saintes-Maries-de-la-mer où il peint la ville et les petits bateaux sur la plage et dessine les « mas » typiques qu'on appelle « Cabanes de gardians ».

1888

Juillet

Il travaille longtemps à Montmartre et envoi à Théo toute une série de dessins.

1888

29 Juillet

Il a lu Madame Chrysanthème de Pierre Loti et réalise une Mousmé, assise dans un fauteuil de rotin rustique.

1888

Août

Dans la deuxième moitié du mois, il fait une étude de bateaux sur le Rhône avec un pavillon tricolore au mât et un ouvrier qui décharge du sable au moyen d'une brouette. Il en fait aussi un dessin et dans sa lettre à Théo il insère une esquisse de ce sujet.

1888

1 Septembre

Il se plaint d'avoir des difficultés à trouver des modèles et écrit au sujet de l'arrivée éventuelle de Gauguin.

1888

8 Septembre

Les derniers jours, il a reçu à plusieurs reprises la visite du peintre-poète belge, originaire de La Louvière, Eugène Boch (trente-trois ans), dont la soeur est aussi artiste-peintre et, en cette qualité, fait partie du groupement artistique bruxellois « Les XX », appelé la plupart du temps « Les Vingtistes ».

1888

9 Septembre

Il peint La Terrasse d'un café à la Place du Forum pendant la soirée et envoie une étude de ce tableau à Théo.

1888

10 Septembre

Il écrit à Gauguin pour lui proposer un échange. Il voudrait accrocher dans sa « maison jaune » le portrait de Bernard par Gauguin et aussi celui de Gauguin par Bernard.

1888

Septembre

Il entre en relations avec le sous-lieutenant des zouaves Milliet et en compagnie de celui-ci, qui veut apprendre à dessiner, il entreprend des promenades aux alentours d'Arles.

1888

11 Septembre

Il reçoit en même temps les lettres de Gauguin et de Bernard. L'arrivée éventuelle de Gauguin à Arles constitue sa préoccupation majeure dans les lettres que durant cette période il écrit à Théo.