Jean-Baptiste MILLET - (1831-1906).

Jean-Baptiste MILLET Quelques œuvres de Jean-Baptiste MILLET

Jean-François MILLET - 2 Biographie Tableaux et oeuvres Les signatures

Dessins et eaux-fortes de MILLET Exposition de MILLET

Jean-Baptiste MILLET est le frère de Jean-François MILLET.

Jean Baptiste Millet est né en 1831 à Gréville (Manche) et mort en 1906 à Auvers sur Oise (Val d'Oise).

Peintre de scènes de genre, paysages animés, paysages, aquarelliste, graveur, dessinateur.

Frère de Jean-François Millet, il fut son élève et collaborateur.
Plusieurs de ses aquarelles ont figuré à la deuxième exposition impressionniste à la galerie Durand Ruel à Paris en 1876.
Il grava notamment sur bois la Bergère assise, d'après J.F. Millet.

Jean-Baptiste Millet est l'eleve et le frère plus jeune de dix sept ans de Jean François  Millet. L'ascendant de l'aîné ne prete à aucun doute. On reconnaît bien dans ses aquarelles et ses dessins le choix des sujets rustiques du maître de Barbizon, paysages, gardeuses de troupeaux, cours de ferme paturages. Il a d'autant mieux assimile sa manière qu'il a gravé certaines œuvres de son frère. Pourtant les dix aquarelles de Jean-Baptiste, qui furent exposees chez Durand Ruel en 1876 dans la deuxième exposition impressionniste, montrent des couleurs et une transparence de l'atmosphere annonçant une  esquisse de ralliement aux doctrines nouvelles.

C'est en 1914-1915, seulement, que le Musée de Cherbourg reçut une partie de la collection Ono qui reste le fonds de sa collection d'œuvres de Jean-François Millet. Millet aurait souhaité revenir chaque été à Gréville mais la mort l'en empêcha. Plusieurs membres de sa famille continuèrent à fréquenter leur pays d'origine : Jean-Baptiste Millet, le frère et disciple mais aussi François Millet, le fils aîné que son père avait associé à son travail. C'est cependant un neveu par alliance, le docteur Ono, fils d'Armand Ono, L'Homme à la pipe qui eut ce geste généreux : léguer à la ville de Cherbourg la quasi totalité de ce que sa famille avait gardé de Millet y compris la lettre d'octobre 1844 par laquelle Millet saluait la venue au monde de son neveu à Saint-Malo.

C'est à Saint-Malo qu'en 1884, le peintre graveur Félix Buhot découvrit la collection d'œuvres de Millet conservée par la famille Ono et tenue secrète. Le fils Ono sensible à l'intérêt porté à ces œuvres, persuada ses parents de prêter trois portraits à la première rétrospective de Millet de 1887. Cette collection d'œuvres comprend avant tout une série de portraits de la famille Ono et alliés, dans lesquelles on voit l'évolution du talent de Millet portraitiste entre 1840 et 1844. Le contraste entre les portraits de Pauline et Armand est très éclairant sur la maturation de Millet. Il devient, en effet, un maître du genre dans la période 1843-1845. Le rapport intime qu'il a avec Pauline rend la peinture de 1840-41 beaucoup plus abouti que celle d'Armand ; mais en 1844 le portrait de celui-ci après la sublime icône de la morte respire la force de la vie, à tel point que l'on pût y voir un autoportrait de Millet.

Dès 1836, Barbizon devint un lieu de pèlerinage pour de nombreux artistes, notamment Jules Dupré, Constant Troyon et Narcisse Diaz de la Pena qui avait perdu une jambe à l'âge de 12 ans après avoir été piqué par une vipère dans les bois de Meudon. Le paysagisme prit son envol en 1840 après l'arrivée à Barbizon de Courbet et de Barye qui se tourna plus tard vers la sculpture animalière et en 1849 avec Charles Jacques et Jean-François Millet, peintre quelque peu honni des bourgeois alors que la révolution avait grondé à Paris un an auparavant.

Millet, qui vécut à l'écart des mouvements révolutionnaires, resta ainsi 27 ans à Barbizon où il se plaisait à parcourir la forêt et il y mourut après être devenu avec Rousseau et Charles-François Daubigny l'un des chefs de file de cette école de la nature qui compta dans ses rangs des peintres comme Claude d'Aligny, Auguste Allongé, Auguste Anastasi, Ion Andreescu, Léon Belly, Edouard Bertin, Rosa Bonheur, Jacques Raymond Brascassat, Jules Breton, Louis Cabat, Alexandre Calame, Charles Ferdinand Ceramano, Léonce Chabry, Jean Ferdinand Chaigneau, Eugène Ciceri, César et Xavier de Cock, Giovanni Costa, Isidore Dagnan, Karl Daubigny, Alexandre Decamps, Alexandre Defaux, Hippolyte Camille Delpy, Alexandre Desgoffe, Julien Dupré, Victor Dupré, Constant Dutilleux, Camille Flers, Georges Gassies, Charles-Jean Georget, Nicolae Grigorescu, Adolphe Hervier, William Hunt, George Inness, Godefroy Jadin, Eugène Jettel, Alfred de Knyf,  Emile Charles Lambinet, Eugène Lavieille, Gabriel Hippolyte Lebas, Paul Louchet, Camille Magnus, Emile van Marcke de Lummen, François Nazon, Laszlo de Paal, Léon Richet, Edmond de Schampheleer,  David Sutter, Léon Tanzi, Etienne Maxime Vallée, Paul Vernon, Alexandre René Véron, Louis Watelin et Félix Ziem.

Il convient aussi de souligner le rôle de Daubigny dont l'influence sur les Impressionnistes fut certaine tout comme celle de Millet sur Van Gogh mais Daubigny fut avant tout le peintre de l'eau, celle des rivières et des étangs et fut un des premiers à aménager une barque en atelier flottant.

Ce fut en 1857 que Millet montra "les Glaneuses" au Salon. Deux ans plus tard, il acheva "l'Angélus".

Influencé par Poussin et Courbet, il s'intéressa surtout à la plaine qu'il apercevait de Barbizon et se plut à dépeindre les travaux de labour. Il disait ne voir que deux choses: le ciel et la terre séparés par l'horizon et chercha à réconcilier l'homme avec la nature à travers le dur labeur des paysans. Avec les ans, son style devint plus léger, ses formes plus dépouillées et sa palette plus éclaircie tandis qu'il eut moins de soucis matériels.

L'école de Barbizon s'enorgueillît par ailleurs d'avoir eu Honoré Daumier dans ses rangs et celui-ci peut à certains égards être comparé à Millet au niveau de la pâte et du dessin. Lui aussi s'intéressa de près au monde rural et certains de ses tableaux peuvent parfois être confondus avec ceux de Millet.

Ce dernier devint très apprécié aux Etats-Unis à la fin de sa vie tout comme de nombreux peintres de l'école de Barbizon qui bénéficièrent de l'admiration de nombreux collectionneurs outre-Atlantique. Mais on ne dira jamais assez l' influence de cette école sur les artiste qui furent les pionniers de  l'Impressi- onnisme. Ainsi, Monet, Sisley, Bazille et Renoir vinrent travailler à Barbizon en 1863 tout comme Pissarro en 1865. Ce fut dans les environs que Monet trouva le site idéa pour son "Déjeuner sur l'herbe". Puis Cézanne et Seurat au début des années 1880 alors que Vincent Van Gogh s'inspira des gravures de Millet pour produire de nombreux dessins. Avec la mort à 61 ans de Millet  le 20 janvier 1875 et celles de Corot et de Barye la même année, l'école de Barbizon perdit rapidement de son souffle. Diaz mourut en 1876, Courbet en 1877, Daubigny en 1878. Il ne resta plus que Jacque et Jules Dupré pour maintenir l'étendard mais dix ans plus tard, l'Impressionnisme était en train de construire son triomphe au détriment de cette école légendaire au sein de laquelle Millet avait tout montré.

Il fallut toutefois attendre plus de 40 ans pour découvrir son extraordinaire importance.

L auteur de ce petit texte cite est M. Adrian Darmon

(Dessin à la mine de plomb de Jean-Baptiste MILLET)

(Jean-Baptiste MILLET - Esquisse avec un vieux corps de ferme avec quelques arbres et un vieux porche en pierre - probablement dans les environs d'Auvers-sur-Oise - dessin à la mine de plomb de format 15,5 X 24 cm - collection privée)

Monogramme de Jean-Baptiste MILLET

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photo : © www.van-gogh.fr

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(téléchargement d'une vidéo sur AUVERS SUR OISE)

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