Henri TOULOUSE-LAUTREC - (1864-1901), Peintre, lithographe et illustrateur français, qui immortalisa les cabarets montmartrois et la vie nocturne parisienne
Généralités Les œuvres de Vincent VAN GOGH
Peintre, lithographe et illustrateur français, qui immortalisa les cabarets montmartrois et la vie nocturne parisienne.
Né à Albi, le 24 novembre 1861, Henri de Toulouse Lautrec, fils du comte Alphonse de Toulouse-Lautrec Monda et de la comtesse, née Adèle Tapié de Celeyran, mourut, le 9 septembre 1901, au château de Malromé, sis dans le département de la Gironde.
Elève de l'atelier Cormon, il avait commencé par peindre des tableaux à la manière de John-Lewis Brown. On peut rappeler ce détail, en songeant à ces aboutissants fameux : Le Cirque Fernando et le Quadrille au Moulin-Rouge.
Henri TOULOUSE-LAUTREC - (1864-1901).
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Henri TOULOUSE-LAUTREC - (1864-1901).
Henri TOULOUSE-LAUTRE, Peintre, lithographe et illustrateur français, qui immortalisa les cabarets montmartrois et la vie nocturne parisienne.
Né à Albi, le 24 novembre 1861, Henri de Toulouse Lautrec, fils du comte Alphonse de Toulouse-Lautrec Monda et de la comtesse, née Adèle Tapié de Celeyran, mourut, le 9 septembre 1901, au château de Malromé, sis dans le département de la Gironde.
Elève de l'atelier Cormon, il avait commencé par peindre des tableaux à la manière de John-Lewis Brown. On peut rappeler ce détail, en songeant à ces aboutissants fameux : Le Cirque Fernando et le Quadrille au Moulin-Rouge.
La forte expression de Daumier il faut être de son temps! Eut pour Henri Toulouse Lautrec tout son sens.
Comme hier Constantin Guys, Henri Toulouse Lautrec, en effet, reste le peintre le plus véridique et le plus singulier de toute une époque que l'on peut, assurément, appeler l'époque du « plus grand Montmartre », donc du « plus grand Paris »; car, si l'on en croit Salis, Montmartre était alors ni plus ni moins que le « cerveau de la France », que dis-je, le « cerveau du Monde ! »
Il n'est point de nom de peintre plus populaire que Celui de Henri Toulouse Lautrec dans ce coin de Paris qui flamboie de la place Clichy à la place Pigalle. Car ces filles, par exemple, qui passent, mais ce sont celles précisément que Henri Toulouse Lautrec a dessinées ! A peine le chapeau et la « pelure » diffèrent; mêmes yeux agrandis et mêmes lèvres trop rouges. Il les a marquées pour longtemps.
Aussi, que de fois, dans les cafés de Montmartre, à l'heure de l'apéritif, on entend ce nom : Henri Toulouse Lautrec ! C'est qu'il évoque bien pour les assidus tout un Montmartre brillant, tout le passé d'un Paris singulièrement ardent et vraiment alors emphatique.
Selon une vive expression vulgaire, Henri Toulouse Lautrec eut tout de suite, « dans le sang », Montmartre. Ce quartier, au cours de sa brève vie, il ne le quitta guère que pour quelques mois d'été.
Montmartre — Terre promise ! Oui, ce nouveau Chanaan lui offrit tout ce qu'il chérissait : des gens pittoresques et une excessive liberté de mœurs. Cette Terre promise, ce cloaque plutôt où fourmillaient toutes les vermines, l'avait envoûté. Et ce qu'il avait à y découvrir! Il existait, cependant, d'autres peintres déjà à Montmartre; les cafés et les brasseries en regorgeaient à l'heure de l'absinthe; et des gens de génie, sans doute, à les entendre vociférer, en frappant, de durs coups de poing, les tables. Comment tous ces « tapissiers » n'avaient-ils pas vu l'éclat, l'inédit, le bizarre de tout ce qui les entourait? Comment tous avaient- ils pu passer sans un regard près de tant de choses extraordinaires.
Car c'était alors un Montmartre terriblement vivant et « loufoque ». De la Boite à Salis à l'Âne rouge, du Clouait Divan Japonais, une cohue de nigauds allait, venait, pirouettait et se renouvelait. Les bals foisonnaient et pompaient toute la jeunesse des boutiques. On s'entassait, on s'écrasait chez Sarrazin ; — et s'il y eut jamais un être comique, un drôle de corps, ce fut bien ce petit homme brun, porteur d'un éternel pince-nez et ex-marchand d'olives.
Je l'évoque eu cette minute, et je me souviens que ce « louffiat » à figure de comptable disait des vers et avait surtout une peur affreuse de la police.
Quand, dans son sous-sol, installé sans confortable, on criait trop fort, Sarrazin, la voix sourde, les mains en avant, se précipitait : « Messieurs! Messieurs! Je vous en prie ! la police ! » A quoi, la noble assemblée hurlait davantage; et le « taffeur » battait en retraite.
Il draina beaucoup d'argent dans son locatis ; niais un jour il s'en laissa conter ; il voulut changer, embellir sa « tôle » ; et, simplement, ce fut la faillite. Montmartre n'aime pas le luxe.
Et c'est pourquoi, à côté de l'orgueilleux Moulin-Rouge, le Moulin de la Galette prospérait, quoique délabré. Toutes les gamines de la Butte y proposaient leurs secs appâts et leurs impudeurs naïves, près des grandes sœurs collées aux accroche-cœurs des beaux Julots. On y buvait du vin dans des saladiers, et l'on payait les danses. C'était un bouge fumeux, étonnant et rare. Mais les peintres de Montmartre ne le voyaient pas; et ce fut Henri Toulouse Lautrec qui nous le magnifia.
Il travaillait avec un entrain régulier. Même au Café de la Place Blanche et au Rat mort, perdu dans un tumulte, il paraphait sans cesse des types, avec quelques indications du crayon et du pouce, de ce mouvement répété en touches, si amusant pour ceux qui l'ont vu faire.
Et c'était toujours une suite de croquis caractéristiques et, comme on dit familièrement, très ressemblants. Du reste, sa mémoire des formes, des tares particulières à chaque individu observé, fût-ce un instant, était non moins surprenante. Souvent, par exemple, il lui arrivait de vous demander : « Quel est le nom du type qui nous a parlé l'autre jour au Moulin? » Et si l'on cherchait, si l'on questionnait : « Comment est-il ?» Vite, d'un coup de crayon, avec quelques traits, écrasés ici, affermis là, il campait irrésistiblement le bonhomme, vous faisant crier : « Mais c'est un tel! »
Bientôt, tout Montmartre connut Henri Toulouse Lautrec. Outre que son physique le singularisait, il rôdait avec une curiosité insatiable, si bien qu'on le voyait à peu près partout, souvent avec ses camarades : les peintres Charles Maurin, Goeneutte et Zandomeneghi.
Sa mise était correcte, jamais excentrique. II y avait, du reste, un tas de choses très ordonnées en lui. Je puis dire que si, vers la fin de sa vie, il devint bohême, c'est qu'il y fut contraint par les circonstances mêmes d'une existence très agitée, car il eut longtemps des goûts d'intérieur très bourgeois. Ses amis se souviennent de ce Henri Toulouse Lautrec là, très ponctuel quand il allait à l'imprimerie pour le tirage de ses lithographies ; très exact aussi pour tous ses autres rendez-vous. Tristan-Bernard, qui fut, avec le sculpteur Carabin, son ami le plus fidèle, lui a consacré, un jour, ce portrait peu connu :
« Que ce grand petit homme était un individu prodigieux!
« Quand, si jeune encore, il nous a quittés, quelqu'un a dit que ce n'était pas une mort, et que cet étrange Henri Toulouse Lautrec était simplement rendu au monde surnaturel.
« Depuis qu'il a disparu, et que nous ne pouvons plus fréquenter que son souvenir que nous arrivons à fixer, avec qui nous nous familiarisons, nous connaissons mieux cet homme admirable; nous découvrons maintenant que Henri Toulouse Lautrec ne nous paraissait surnaturel que parce qu'il était naturel à l'extrême.
« C'était vraiment un être libre. Mais il n'y avait aucun parti pris dans son indépendance.
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Source Les indépendants 1884-1920 par Gustave COQUIOT - Librairie OLLENDORFF
Henri TOULOUSE-LAUTREC - (1864-1901)
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