GUILLAUMIN - (1841-1927), ses paysages de la Creuse, notamment ceux des alentours de Crozant, se rangent parmi ses "œuvres les plus prisées".
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Armand GUILLAUMIN - (1841-1927) - le peintre.
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Guillaumin le peintre impressionniste est né à Paris, y vécut peu dans son enfance et c'est dans son pays d'origine, à Moulins, qu'il fut élevé.
GUILLAUMIN le dernier des impressionnistes et le plus fidèle à une doctrine, que ses maîtres désavouèrent plus ou moins dès qu'elle atteignit le public, vient de s'éteindre loin du bruit et quand la notoriété venait à peine de récompenser son long labeur.
C'est en 1874, lors de l'exposition des impressionnistes dans l'ancien local du photographe Nadar, boulevard des Capucines. Il se tenait debout aux côtés de C. Pissarro, dans l'angle d'une salle où étaient accrochées quelques toiles de ses amis. Il y avait, ce jour-là, un assez grand nombre de curieux, attirés par les articles plus ou moins spirituels, mais également malveillants, publiés dans les journaux de Paris. Pissarro s'indignait, presque à haute voix, des propos désobligeants, des rires ironiques et des facéties des visiteurs. Guillaumin se contentait d'approuver son maître et ami par un hochement de tête ou un mot timidement articulé.
Guillaumin était de taille moyenne, mais d'aspect robuste. Le visage durement modelé était orné d'une barbe roussâtre poussant librement. Les yeux noirs, brillants, regardaient franchement devant eux. Dans l'ensemble, le personnage était sympathique, comme le sont beaucoup de braves provinciaux ayant conservé les qualités de sociabilité et de probité qui faisaient le charme des Français d'autrefois.
Bien qu'il fût né à Paris, Guillaumin y vécut peu dans son enfance et c'est dans son pays d'origine, à Moulins, qu'il fut élevé. Il avait à peu près seize ans quand il revint dans la capitale pour entrer chez son oncle qui tenait un magasin de lingerie, rue de la Chaussée-d'Antin. C'est là que sa vocation se révéla, sans doute suscitée par la vue des tableaux exposés chez les marchands du voisinage : rue Laffitte, rue Saint-Lazare, rue Pigalle, ect... Lorsque son oncle l'envoyait livrer quelque achat chez un client, le jeune Armand en profitait pour aller passer une heure au Musée du Louvre ou s'attarder dans la contemplation du paysage parisien. Dans la boutique, dans la mansarde même où il logeait, il dessinait avec passion oubliant souvent ses devoirs de commis de boutique. C'était du reste, un dur métier que celui de calicot à l'époque de la jeunesse de Guillaumin. Les magasins de détail à Paris étaient ouverts de huit heure du matin à dix heures du soir, le dimanche même on ouvrait jusqu'à midi. Le pauvre Guillaumin ne pouvait guère se contenter de ses loisirs pour dessiner. Son peu de goût pour le commerce lui attira les reproches de son oncle et celui-ci, pour se débarrasser de son mauvais commis, sans abandonner son neveu, fit entrer Guillaumin dans les bureaux de la Compagnie du Chemin de Fer d'Orléans. Dans son nouvel emploi le jeune homme, s'il n'était pas plus payé qu'auparavant, trouva plus de liberté que dans la boutique de lingerie.
Guillaumin put suivre des cours de dessin dans une école spéciale de la Ville de Paris. Il y connut, unique circonstance dans sa vie, l'encouragement des récompenses, sous la forme d'une médaille de bronze solennellement décernée. Il n'avait eu, d'abord, d'autre ambition que d'être un amateur, ses succès scolaires le poussèrent à vouloir devenir un artiste.
A l'école de la Ville il n'avait à sa disposition que des plâtres peu nombreux, il songea à dessiner d'après nature. La modicité de ses ressources, d'une part, ne lui permettaient pas de se payer le luxe d'un atelier où il eût fait poser un modèle ; ses heures de présence à son bureau, d'autre part, ne coïncidaient pas avec celles où les ateliers d'école étaient ouverts. Il y avait heureusement à Paris des ateliers libres ouverts le soir et où chacun avait accès sans examen préalable. Telle était l'Académie Suisse où, moyennant une modique rétribution on pouvait venir dessiner ou peindre à une heure avancée de l'après-midi. Cette académie était logée sur le quai des Orfèvres, tout près du Pont Saint-Michel, dans une vieille maison lépeuse, sordide, dont il fallait gagner presque à tâtons, au bout d'un couloir obscur, l'escalier crasseux et vermoulu. C'était bien le décor qui convenait pour ne pas effaroucher la timidité de l'humble et pauvre employé de chemin de fer.
Dans le même immeuble gîtait un arracheur de dents célèbre à cette époque : Sabra, qui s'intitulait le dentiste du peuple. Une annonce peinte sur la muraille de la façade portait en lettres hautes d'un mètre le nom de l'opérateur, son titre pompeux et le prix de l'extraction d'une dent : un franc ! La clientèle du dentiste se composait d'ouvriers, de domestiques, de ménagères soucieux de ne point gaspiller leurs deniers. Parfois les clients de Sabra se trompaient de porte et entraient à l'Académie. C'était pour les rapins une belle occasion de s'amuser aux dépens des patients. On peut imaginer que les plaisanteries n'étaient pas toujours de meilleur goût. Je doute que Guillaumin, peu enjoué de sa nature, ait jamais pris une part active aux facéties de ses camarades.
C'est à l'Académie Suisse que Guillaumin fit la connaissance de Paul Cézanne et de Pissarro. Le premier fréquentait l'Académie parce qu'il n'avait pu se faire admettre à l'Ecole des Beaux-Arts et le second y venait parce qu'il y trouvait l'occasion, lui paysagiste, de dessiner le figure humaine et de le faire librement, car les maîtres attachés pour la forme à cet atelier ne donnaient des conseils qu'à ceux qui leur en demandaient.
Guillaumin s'attacha tout de suite à ses nouveaux amis. Il professait déjà pour eux une admiration qui ne se démentit jamais. Avec leurs conseils, il s'esseya de peindre et y réussit assez bien. Bientôt il fit connaissance de Claude Monet, de Sisley, de Renoir et se trouva dès lors uni à ce groupe non encore baptisé de jeunes peintres cherchant leur voie en dehors des chemins battus.
Ses relations avec des peintres n'ayant pas d'autres occupations que leur art détermina Guillaumin à abondonner son emploi au Chemin de Fer d'Orléans. A l'exemple de Renoir qui, à cette époque était encore, assez irrégulièrement, peintre sur porcelaine ou décorateur industriel, Guillaumin chercha à utiliser son talent de dessinateur ; ce fut sans succès. Il était loin, en effet, de posséder l'habilité manuelle, la dextérité extraordinaire de Renoir.
Pendant quelques années, Guillaumin mena une vie pénible, luttant avec courage pour gagner de quoi manger et n'y parvenant pas toujours. Il dut alors se résigner à chercher un nouvel emploi. Cette fois il eut la chance d'en trouver un qui lui laissait le temps de faire de la peinture. Le service de la Ville de Paris dans lequel il entra consistait dans la visite des fosses d'aisance après le passage des vidangeurs. Il fallait s'assurer, avant d'autoriser la fermeture de la fosse, que la besogne avait bien été faite. La visite avait lieu de grand matin et l'inspecteur des services sanitaires, après avoir accompli cette mission de confiance, pouvait consacrer le reste de la journée à son art.
Georges Rivière - 1927
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L' ART VIVANT 3e Année - N° 62 du 15 Juillet 1927
Armand GUILLAUMIN - GUILLAUMIN - (1841-1927)
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