Edgar DEGAS - (1834-1917), est un des principaux animateurs des expositions impressionnistes - DEGAS peintre de nus, danseuses, ect...
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Edgar DEGAS - (1834-1917).
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Edgar DEGAS - (1834-1917).
DEGAS, les Origines et les débuts d'un peintre rangé, Edgar DEGAS. Sa pasion pour l'Italie et sa campagne de Naples et de Rome.
Les Origines et les débuts d'un peintre rangé.
En premier lieu, on lui a répété sur tous les tons et de toutes les manières que l'Italie est « terre classique des arts ». Jeune peintre rangé il conviendra donc qu'il visite, avant toutes choses, les musées italiens; et, par la même occasion, un arrêt à la banque paternelle, à la maison-mère, s'impose. Il est bon également qu'un jeune homme « sente et mesure » les solides appuis dont il disposera plus tard.
Voici donc Edgar-Hilaire-Germain Degas parti pour Naples. Il a ving-deux-ans. Nul âge n'est plus propice pour jouir (c'est ici le mot exact) de la formidable « ville pourrissante » de l'Italie, ô Marinetti! A cette époque - année 1856 - aucune armée du Salut, aucune bégueulerie n'avait amoindri la grouillante prostitution de la ville-salope. Les sexes s'y ébattaient en pleine liesse. Flaubert, se contenant, note déjà dans sa correspondance:
« Naples est vraiment un séjour délicieux ..... (fragment de lettre à sa mère, 1851). Les femmes sortent nu-tête en voiture, avec des fleurs dans les cheveux, et elles ont toutes l'air très garces. Il n'y a pas que l'air. A la Chiaia (la Chiaia est une grande promenade de chênes au bord de la mer - arbres et berceau et murmure des flots), à la Chiaia les marchandes de violettes vous mettent presque de force leurs bouquets à la boutonnière. Il faut les rudoyer pour qu'elles vous laissent tranquille... »
Autre fragment de lettre (à Louis Bouilhet):
« Naples est charmant par la quantité de femmes qu'il y a. Tout un quartier est garni de putains qui se tiennent sur leur porte, c'est antique et vrai Suburre. Lorsqu'on passe dans la rue, elles retroussent leur c.. pour avoir deux ou trois sols. Elles vous poursuivent dans cette posture. C'est encore ce que j'ai vu de plus raide comme prostitution et cynisme... C'est à Naples qu'il faut aller pour se retremper de jeunesse, pour aimer la vie. Le soleil même en est amoureux. Tout est gai et facile. Les chevaux portent des bouquets de plumes de paon aux oreilles... »
« Tout est gai et facile! » Il est vraisemblable cependant de supposer que Edgar-Hilaire-Germain Degas, jeune bourgeois soumis, ne se laissa point harponner par les garces napolitaines, et qu'il se contenta de visiter les musées, les églises (depuis la cathédrale jusqu'à San Paolo Maggiore), de suivre la via Caracciolo et la via Roma, de monter au Pausilippe, de contempler le Vésuve et d'excursionner aux Camadules. Du reste, la magnifique vue que l'on contemple du haut de ce couvent vaut bien la vue d'une brèche féminine. C'est de là que - plus tard - je me suis moi-même enivré des golfes de Naples, de Gaète et de Pouzzoles. Puis c'est l'enchantement de l'ancien lac d'Agnano, les cratères de la Solfatare, de Campiglione, de Cigliano, d'Astroni et de Fossa Lupara; les caps du Pausilippe et de Misène; les îles fortunées de Procida, de Nisida et d'Ischia, les campagnes de Baïes, de Liternum et de Cumes. Et l'on soûle encore ses regards de l'île de Caprée et de la Ponta di Campanella. On découvre Massa, Sorrente et Castellammare, le mont S. Angelo, la pointe fumante du Vésuve ; tandis que chante la mer bleue, hérissée de barques polychromes, agitée de mouettes, et peuplée des pezzoni aux nageoires roses, des occhiati, des guaracini, des sarpas et des multicolores violas, tous ces poissons qui sont les vivantes fleurs de la baie merveilleuse.
Et le jeune voyageur voyait encore offerts à ses yeux ces volupteux environs de Naples : Portici, Herculanum, Torre del Greco, Pompéi, Capri et le golfe de Salerne, Poestum et Amalfi.
Beaux débuts de sa vie - et qui lui firent ensuite aimer Rome, - lui qui n'apportait pas l'amer regard de Faubert, notant, dans une autre partie de sa correspondance, les remarques ci-après :
« Nous ne sortons pas des Musées. (Fragment d'une lettre à sa mère). Le Vatican et le Capitole nous occupent entièrement, le Vatican surtout, où il y a vraiment des choses assez coquettes. La quantité de chefs-d'œuvres qu'il y a à Rôme est quelque chose d'effrayant et d'écrasant...
« La campagne de Rome est ce qu'il y a de plus antique à Rome. Quand à la ville elle-même, malgré la quantité de choses antiques, le cachet antique n'y est plus, il a disparu sous la robe du jésuite. Il faut prendre Rome comme un vaste musée et ne pas lui demander autre chose que du XVIe siècle... »
Autre fragment de lettre (à Louis Bouilhet) :
« Mais parlons de Rome, tu t-y attends, bien sûr. Eh bien, vieux, je suis fâché de l'avouer, ma première impression, une désillusion. Je cherchais la Rome de Néron et je n'ai trouvé que celle de Sixte-Quint. L'air prête emmiasme d'ennui la ville des Césars. La robe du jésuite a tout recouvert d'une teinte morne et séminarisrte. J'avais beau me fouetter et chercher, toujours des églises, des églises et des couvents, de longues rues ni assez peuplées ni assez vides, avec de grands murs unis qui les bordent et le christianisme tellement nombreux et envahissant, que l'antique qui subsiste au milieu est écrasé, noyé.
« L'antique subsiste dans la campagne, inculte, vide, maudite comme le désert, avec ses grands morceaux d'aqueduc et ses troupeaux de boeufs à large envergure. Ca c'est vraiment beau et du beau antique rêve. Quand à Rôme elle-même, sous ce rapport, je n'en suis pas encore revenu; j'attends pour le reprendre par là que cette première impression ait un peu disparu. Ce qu'ils ont fait du Colisée, les misérables! Ils ont mis une croix au milieu du cirque et tout autour de l'arène douze chapelles! Mais comme tableaux, comme statues, comme seizième siècle, Rome est le plus splendide musée qu'il y ait au monde. La quantité de chefs-d'œuvres qu'il y a dans cette ville, c'est étourdissant!...
Autre fragment de lettre (à Louis Bouilhet) :
« Après-demain je pars de Rome, et d'une encore! Je commençais à y bien vivre. On peut
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Gustave COQUIOT - 1924
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Extrait de DEGAS par Gustave COQUIOT - Librairie OLLENDORFF - 1924
Edgar DEGAS - (1834-1919)
(téléchargement d'une vidéo sur AUVERS SUR OISE)
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