Claude Monet délaissa Paris de bonne heure, pour habiter Argenteuil. Il y demeura plusieurs années, y peignant la Seine et ses bords et aussi les fleurs.

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Claude MONET - (1840-1926).

Claude Oscar Monet est né à Paris, le 14 novembre 1840. Son père était négociant au Havre. Il passa donc sa jeunesse au Havre et y sentit naître sa vocation artistique. Le premier peintre qu'il connut, qui lui donna des conseils, qui lui servit de guide, fut Boudin, son aîné de quinze ans.

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A Giverny Claude MONET peint la série des Nymphéas dans son jardin à Giverny.

Monet, continuant à développer son originalité, va faire entrer son art dans une phase nouvelle. Pendant longtemps il avait, comme les paysagistes ses devanciers, varié dans chaque tableau le sujet. Chacune de ses toiles avait été le portrait particulier d'un site spécial. Mais par degrés, puisqu'il peignait chaque fois, devant la nature des impressions diverses, des aspects fugitifs, il en était venu à reprendre plusieurs fois le même motif, sans changer de place et en exécutant cependant chaque fois un tableau différent. Le fond de la scène vue, les contours du paysage représenté n'étaient plus qu'une sorte d'ossature, pour supporter les impressions et aspects variés, temps gris ou soleil ardent, effets du matin, de midi, du soir, qui devenaient en eux-mêmes comme le motif véritable du tableau. Il va maintenant étendre et généraliser la pratique de peindre plusieurs fois le même sujet, en en variant seulement les aspects passagers. Il trouvera là le terme logique de ses procédés d'Impressionniste. Il portera son art à son plein épanouissement, en reproduisant les motifs choisis, par séries de dix, douze ou quinze toiles.

Monet a commencé à peindre ses séries en 1890- 1891, avec les Meules. Il s'est placé devant les meules en plein champ et il les a peintes un grand nombre de fois, sans modifier les lignes de fond du sujet, et en obtenant cependant chaque fois un tableau différent. En effet, il appliquait sur chaque tableau une des variétés de coloris, une des modifications d'aspect, que font naître les changements de l’atmosphère et les différences de saisons ou d heures. Les meules ne sont plus ainsi par elles-mêmes un motif ayant toute sa valeur, elles ne le deviennent, que lorsqu’elles ont été revêtues d un des aspects passagers, que les changements extérieurs, qu’elles subissent, leur font prendre. La série a reçu le nom de Meules, mais si on avait voulu particulariser chaque tableau, à laide d'un nom significatif, on eût dû dire : Meules le matin. Meules le soir, Meules par temps gris. Meules en plein soleil, Meules sous la neige, etc., etc.,

La façade de la cathédrale de Rouen avec ses tours a fourni à Monet sa seconde série. Installé à une fenêtre d'une maison devant la cathédrale, il est resté longtemps à la peindre. Comme les meules, elle lui a offert un thème, qui lui a permis de reproduire les aspects multiples que peut prendre un même motif, vu dans des conditions différentes. Elle lui est apparue enveloppée de reflets, allant des gris assoupis au soleil ardent, au il a su rendre dans toute leur variété. Pour peindre dans ces conditions, Monet doit travailler simultanément à plusieurs toiles, passer de l’une à l'autre, les quitter et les reprendre, selon que les effets particuliers à saisir s'évanouissent ou réapparaissent, avec les variations de l'atmosphère.

La première réflexion, qui vint à l'esprit en présence d'une série complète Les Meules ou La Cathédrale, fut que Monet avait comme simplifié sa besogne en répétant ainsi le même sujet et qu’il devait arriver, après les deux ou trois premiers essais, à peindre en supprimant les difficultés. On a donc cru qu'en exécutant ses séries, il avait voulu faciliter sa tâche, obtenir le plus de tableaux possible avec le moins d efforts. Or c'est le contraire qui est vrai. Depuis qu'il a peint par sénés, il a en réalité moins produit de toiles qu'auparavant. Il s'est trouvé que rendre des scènes différentes, une fois pour toutes, était chose plus facile que d'exécuter des répétitions nombreuses de la même scène, présentant des formes diverses. Saisir au passage, pour les préciser sur la toile, les variations d'aspect qu'une scène peut prendre, constitue une opération d une grande délicatesse, demandant une vision exceptionnelle et des qualités, spéciales. Il faut pour peindre ainsi se livrer à de véritables abstractions. Il faut parvenir à dégager du fond immuable le motif fugitif et le faire d'une façon subite, car les effets différents à saisir peuvent, dans leur apparition éphémère, enjamber les uns sur les autres et, si l’œil ne les arrête au passage, en venir à se confondre. J'ai entendu dire à Monet que le travail auquel il s'était livré devant la cathédrale de Rouen, pour la peindre sous ses effets de lumière variés, lui avait demandé une telle contention d’esprit, qu'il en avait ressenti une terrible fatigue. Il avait fini par perdre la vue nette des choses. Il avait dû s'arrêter et rester longtemps sans regarder ses toiles, ne pouvant plus se rendre compte de leur valeur.

Monet a peint par séries des motifs très variés, après Les Meules et La Cathédrale. Les Peupliers. Il vit, en se promenant dans les prairies de Giverny, une ligne de peupliers longue et sinueuse où, dans certaines positions, les arbres se profilaient les uns sur les autres. Il se mit à la peindre. Mais il se trouve que l'arrangement que les peupliers de Giverny lui ont permis de réaliser, est analogue à un autre qu'Hiroshigué avait précédemment rencontré au Japon, dans une ligne de cèdres, et qu'il a rendu dans une de ses Cinquante-quatre vues du Tokaïdo. Monet avait dû être frappé de l’analogie que les peupliers de Giverny présentaient avec les cèdres d'Hiroshigué. On est là en présence d un cas curieux de suggestion devant la nature, exercée par un grand artiste sur un autre. Il a encore peint en série Une matinée sur la Seine : un bras du fleuve par temps calme, enveloppé de buée et bordé de grands arbres touffus, se reflétant dans l'eau. La série des Nymphéas a suivi. Monet a fait creuser une pièce d’eau au bout de son jardin à Giverny, sur la limite de la prairie. Il la semée de Nymphéas. Leurs feuilles et leurs fleurs, étalées sur l’eau, lui ont fourni un motif original, complété par les arbres qui entourent la pièce d'eau et par un petit pont qui la traverse. Monet est ensuite retourné momentanément à Vétheuil, où il avait résidé et peint si longtemps, pour y exécuter une autre de ses séries. Il s'est placé en face du village, sur la rive opposée de la Seine. L'eau du fleuve occupe le premier plan des tableaux, ensuite le village avec son église s'élève sur la côte qui, en haut, ferme l’horizon.

Deux autres séries ont suivi : Les vues de la Tamise et Les Effets d’eau. De l'étang de son jardin à Giverny. Elles offrent les traits de sa personnalité portés à tout leur développement. Jusqu'alors l'impression, l’effet fugitif, l’aspect éphémère formaient surtout, dans ses tableaux, l’enveloppe, le revêtement d'une scène existant toujours, par dessous, comme assise importante. Mais dans ces deux particulières séries les apparitions éphémères ont reçu une existence décisive, par rapport au motif permanent et à la scène réelle, qui n'ont plus qu'une forme sacrifiée et comme accessoire. Ce qui l'a surtout intéressé sur la Tamise, ce sont les reflets imprévus, les colorations soudaines des eaux et de l'atmosphère. Les apparences lumineuses que prennent les nuages, le brouillard mêlé de fumée, les buées matinales ou crépusculaires, sont devenus la raison d'être des tableaux et y jouent le grand rôle.

Les vues qu'on pourrait appeler atmosphériques de la Tamise, ont été exécutées au cours de différents séjours à Londres de 1901 à 1904. Et comme malgré tout il lui faut des motifs pour porter la couleur, il en a pris deux du Savoy hôtel, qui, de la hauteur du Strand, domine la Tamise : l'un donne en aval le pont de Waterloo, l'autre en amont celui de Charing-Cross. Un troisième motif, formé par le palais du Parlement avec ses tours, a été obtenu d'un des pavillons de l'hôpital Saint-Thomas, sur la rive droite du fleuve. Dans l'autre série, où l'étang de son jardin offre le motif, l'eau en elle-même ne se trouve plus sur la toile à l'état dominant, l'importance est prise par les miroitements, dont les accidents de la lumière la revêtent. L'effet principal est produit par les objets reflétés qui, sans contours arrêtés, forment des apparitions de mouvement et d’agitation.

Théodore DURET

 

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Histoire des Peintres Impressionnistes (Editions FLOURY 1922 - Théodore DURET)

 

Claude MONET - (1840 - 1926) - MONET - Claude MONET - (1840 - 1926)

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