Berthe MORISOT, Berthe-Marie Pauline MORISOT, femme artiste peintre composant le grand mouvement impressionniste.
Généralités Les œuvres de Vincent VAN GOGH
Rue de Passy, c'est là que la famille de Berthe Morisot évouluait.
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Acte de naissance Acte de mariage Acte de décès Tombe Berthe Morisot
Catalogue exposition Berthe Morisot Eaux-Fortes de Berthe Morisot
Les signatures Les livres sur Berthe Morisot Catalogue raisonné B. Morisot
La grande rue de Passy, entre le Ranelagh, la Muette, et le Trocadéro. C'est dans un milieu d'élégance discrète qu'évoluait la famille Morisot...
IMPRESSIONS DE VOYAGES - LE VIEUX PASSY:
IMPRESSIONS DE VOYAGES - LE VIEUX PASSY
Désirant connaître la côte Basque, Berthe Morisot se fixa, avec sa soeur Yves, à Saint-Jean-de-Luz pendant l'été 1872. Les colorations chaudes de ce pays ardent l'attiraient. Quelles profondes jouissances elle espérait y trouver !
Ses espoirs furent hélas ! Complètement déçus, car ce débordement de vie, cette exubérance de tous ne correspondaient nullement à l'état plutôt mélancolique de son âme.
Elle se prit à regretter Maurecourt, son petit village et le foyer joyeux et toujours hospitalier de sa soeur. Devant le panorama qui s'offrait à ses yeux, Berthe déplorait la monotonie de ce ciel bleu, de cette mer qui ressemblait si souvent à une plaque d'ardoise et ce manque de pittoresque l'incitait à conclure : « Je ne reviendrai jamais dans le Midi. »
Elle décida de changer d'horizon et, continuant son voyage, se rendit à Tolède, à Madrid et visita l'Escurial dont l'aspect sinistre et imposant l'émut fortement.
Mais pour elle, l'Espagne avant tout, c'était Velazquez, c'était Goya et tout l'art espagnol avec eux. Pouvait-elle les regarder sans songer à Manet qu'ils avaient tant de fois inspiré ?
Cependant, l'heure du retour sonna et Berthe rentra à Paris pour y reprendre sa vie calme d'étude et de travail.
A cette époque le petit hôtel de la rue Franklin fut abandonné pour un coquet appartement de la rue Guichard dont Jacques-Emile Blanche évoque en ces termes le souvenir (1) :
« Imaginez un appartement bourgeois dans lequel une chambre est l'atelier d'une jeune artiste. Point de bric-à-brac, nul objet d'art, mais au mur tendu d'un papier gris moiré, pékiné, quelques études, et, en belle place, un paysage de Corot. » Voilà le cadre où vécut désormais Berthe. Non loin habitaient son grand-père et sa grand'mère, M. et Mme Thomas (2); sa grand'mère, une de ses
(1) Jacques-Emile BLANCHE : les Ecrits nouveaux.
(2) M. et Mme Thomas habitaient alors 15, rue Franklin, dans la maison qui existe encore. Mme Thomas était née à Toulouse de MIle de Ménars, soeur du général, officier de génie tué à Saragosse et de M. Mayniel.
plus chères affections, avait une belle figure d'aïeule dont le regard très vif sous les bandeaux gris, dénotait encore la grande intelligence. Femme d'éducation très supérieure, tranchante dans ses idées et parfois dans ses paroles, elle était remarquable de verve et d'originalité.
Elle prenait souvent sa petite-fille â partie, l'ahurissant d'un examen sur l'Arabie Pétrée ou sur quelque chose d'analogue : « Quand elle nous conduisait au théâtre, disait Berthe, elle s'asseyait sur le devant de la loge ; avant la fin, elle partait, à cause de l'éloignement de sa demeure, mais en passant au contrôle, elle se faisait raconter le dénouement et rentrait en fiacre en disant : « Ah, tant mieux, ce coquin n'épouse pas cette charmante jeune fille » (1)
Passy, alors, n'était ni la ville ni la banlieue. Pour aller à Paris on prenait le train de ceinture. Toute une société vivait dans des pavillons du XVIIe et du XVIIIe siècle et dans des maisons à un ou deux étages, blanches et couvertes de tuiles ; le centre en était la villa Fodor où, précisément, habitaient Valentine et Marguerite Carré, amies de Berthe et qui lui servirent de premiers modèles. On ne fréquentait pas le quartier, assez louche, situé entre l'avenue Bugeaud et l'avenue Malakoff, domaine des acrobates et des employés de l'hippodrome, mais on se visitait beaucoup dans un rayon
(1) Notes de Berthe Morisot.
ne dépassant guère la grande rue de Passy, entre le Ranelagh, la Muette, et le Trocadéro. C'est dans un milieu d'élégance discrète qu'évoluait la famille Morisot. Des goûters se donnaient, et, tout en brodant, s'échangeaient les « potins d'une gazette assez bourgeoise et provinciale. » (1)
La peinture de Berthe n'était pas toujours comprise, l'originalité de la touche surprenait, l'effet obtenu paraissait en désaccord avec tous les principes jusqu'alors admis. Si elle se mettait au chevalet, les dames de la grande rue riaient derrière le dos de l'artiste qui était une personne bien charmante malgré les drôles de choses qu'elle peignait avec tant de nervosité. « On n'a pas idée de cela ! Mettre dans un portrait un piano lilas, des rideaux de mousseline, un caoutchouc au lieu d'un bouquet ! » Remarquait l'une ; à quoi la maman, une précieuse, répondait, en minaudant : « Je ne suis pas de votre avis, chère ; tout ce que touche Mlle Berthe donne du genre. » (2)
De tout cela, Berthe se riait. Sa nouvelle confiance en elle-même ne venait-elle pas des encouragements reçus de Manet ?
On la rencontrait dans la rue une boîte d'aquarelle et un bloc sous le bras, elle était alors un « amateur », une personne distinguée, une originale mais très « genre », c'est-à-dire ayant
(1) D'après Jacques-Emile BLANCHE, Les Ecrits nouveaux.
(2) D'après Jacques-Emile BLANCHE, Les Ecrits nouveaux.
du chic, à la mode (1). Ainsi on la voyait, matinale, côtoyant les vieilles maisons dont les glycines en belles grappes pendaient â des murs bas et chancelants.
La Seine, aux gracieux méandres, vue du Trocadéro (2), lui fournit un jour le sujet d'une toile dont l'extrême finesse révèle la sensibilité de son art. Trois silhouettes (3), joliment campées, servent de premier plan à ce tableau... Et, dans le lointain très étudié, flotte encore le souvenir de Corot (4) !
Dans un tout autre genre, Berthe fit une étude au pastel (5). Une fillette verse l'eau d'un vase de faïence aussi bleu que ses yeux, dans une jardinière où trempent quelques jacynthes. Le contour est souple et minutieusement observé, la couleur est franche et fine. Cette œuvre conserve un cachet vieillot, suranné, qui plaît infiniment. Elle fut exposée en 1873 au Salon et devait être d'ailleurs le dernier envoi de Berthe, car, désormais elle allait affirmer sa volonté en dehors de tout contrôle académique et prendre part au mouvement impressionniste.
(1) D'après Jacques-Emile BLANCHE, les Ecrits nouveaux.
(2) Catalogue n° 28.
(3) Deux de ces silhouettes sont celles des demoiselles Carré.
(4) M. Pontillon, beau-frère de Berthe, lui donna, pour ce tableau, quelques conseils de perspective.
(5) Catalogue n° 27.
Monique ANGOULVENT
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Source: BERTHE MORISOT PAR MONIQUE ANGOULVENT
Editions Albert Morancé - année de publication 19?? vers 1933 ?
Berthe MORISOT - (1841-1895)
(téléchargement d'une vidéo sur AUVERS SUR OISE)
http://www.guide-touristique.info/tfr/video/auvers.mpg
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