Alfred SISLEY - (1839-1899), né à Paris le 30 octobre 1839, de pére et de mère anglais, entre dans l'atelier Gleyre en 1862 et rencontra MONET, RENOIR.
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Alfred SISLEY - (1839-1899) - SISLEY.
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Alfred SISLEY (1839-1899), né à Paris le 30 octobre 1839, de pére et de mère anglais. Entre dans l'atelier Gleyre en 1862 et rencontra MONET, RENOIR, BAZILLE.
Alfred Sisley naquit à Paris, le 30 octobre 1839, de père et de mère anglais. Son père, établi à Paris négociant-commissionnaire, avait sa clientèle dans l'Amérique du Sud. Il était riche et ses enfants, deux fils et une fille, reçurent une bonne éducation. Lorsque son fils Alfred eut atteint l'âge de dix-huit ans, il l'envoya en Angleterre, se perfectionner dans la connaissance de l'anglais et s'initier au commerce. Mais le jeune homme ne montra aucune disposition pour les affaires. De retour à Paris, attiré irrésistiblement par la peinture, il obtint d entrer dans l'atelier de Gleyre. Ce fut là, en 1862, qu'il rencontra Claude Monet, Bazille, Renoir et se lia d'amitié avec eux.
Il ne se proposait point tout d abord de faire de l'exercice de l'art une profession. Il ne s'y adonne au début que comme un homme qui, ayant ailleurs des sources de fortune, y voit surtout un embellissement de la vie. Par rapport à ses camarades Claude Monet et Renoir, qui se sont tout de suite mis à travailler, pour obtenir de leur pinceau les moyens d'existence, il reste en retard comme producteur. Il expose une première fois au Salon en 1866, puis en 1868, des paysages, exécutés dans une tonalité voisine de celle de Courbet et de Corot. Les œuvres qu'on lui doit, dans ces années de début, sont peu nombreuses.
En 1870, pendant la guerre, son père tombé malade et incapable de surmonter la crise survenue dans ses affaires, subit des pertes, qui amenèrent sa ruine et peu de temps après sa mort. Alfred Sisley, qui jusque là avait vécu comme le fils d'une famille riche, se trouva tout à coup sans autres ressources que celles qu'il pourra tirer de son talent de peintre. Après 1870. Il se donne donc tout entier à la peinture, à laquelle il lui faut désormais demander ses moyens d'existence pour lui et sa famille, car il est marié et a des enfants. A ce moment son ami Claude Monet avait, sous l’influence de Manet, adopté et développé le système des tons clairs et l'appliquait à la peinture du paysage, directement devant la nature. Sisley s'approprie lui même cette technique ; il peint en plein air, dans la gamme claire. On voit ainsi l'influence qu'exercent les uns sur les autres, au point de départ, des artistes en éveil, Manet sur Monet et Monet sur Sisley. D'ailleurs il faut répéter qu'il ne s'agit point ici de pastiche et d'imitation servile, mais d'une formule initiale que se communiquent, à la recherche de leur voie, des hommes foncièrement originaux, qui ne perdent jamais leur caractère propre. En effet, si dans le groupe impressionniste, Claude Monet et Sisley ne peuvent être, en quelque sorte, séparés, s'ils forment un couple, où les deux se ressemblent plus entre eux qu'à aucun des autres, ils conservent cependant, vis-à-vis l'un de l'autre, leur personnalité et ont chacun leur manière de voir et de sentir.
On peut dire de Sisley, comme trait caractéristique, qu'il a su rendre la nature d'une manière riante. Son œuvre est séduisante. Elle se rapproche, par le sentiment, de celle de Corot. Sisley est un délicat que la nature enchante. Il a recherché de préférence dans le paysage les motifs aimables et intimes. Aussi est-il le paysagiste impressionniste, préféré par les hommes tendres, qui demandent aux œuvres d’art l'émotion répondant à leur manière d'être. Il a particulièrement peint les rivières, avec leurs eaux transparentes et leurs bords au feuillage coloré, la campagne en fleurs au printemps où ensoleillée l'été. Son œuvre est d ailleurs très variée, on y voit aussi des vues de villes et de villages, et encore des effets de neige, où il a excellé.
Il exposa pour la dernière fois au Salon, en 1870, puis avec les Impressionnistes en 1874. 1876 et 1877. Son originalité se manifestait par un coloris neuf et imprévu, qui soulevait la réprobation. On l'accusait de peindre dans une gamme artificielle lilas. Aujourd'hui, on est habitué à voir les paysagistes employer les tons les plus tranchés, pour rendre les effets de lumière ; aussi la palette de Sisley semble-t-elle absolument calme et d une grande justesse. Mais alors qu'elle apparaissait, on la jugeait fausse. C’est qu’à cette époque on n était même pas encore accoutumé à la tonalité, cependant plus grise, de Courbet et de Corot. Sisley venant montrer, avec ses amis les Impressionnistes, les variations de coloris, que les jeux de la lumière et la diversité d'heures, de jours, de saisons donnent aux scènes naturelles, déconcertait les spectateurs. Il rendait en particulier les effets de plein soleil à l’aide d’un ton rose lilas qui aujourd’hui nous paraît des plus heureux et qui communique bien la sensation tendre et gaie voulue, mais qui, à son apparition, semblait monstrueuse. Aussi le pauvre Sisley allait-il subir toutes sortes de déboires et d'avanies, avant de voir son art si délicat, compris et accepté.
Il lui fallait vivre de sa peinture, maintenant que les ressources obtenues d'ailleurs lui manquaient et la chose devenait presque impossible. Il avait pensé, avec quelques- uns de ses camarades, à faire des ventes publiques pour se trouver des acheteurs. Deux ventes aux enchères, à l’Hôtel Drouot, avaient ainsi été organisées. La première, le 24mars 1875, la seconde, le 28 mai 1877. A la première, Sisley avait mis 21 toiles, qui n'avaient réalisé ensemble que 2.455 francs, une moyenne d'un peu plus de 100 francs. Deux d'entre elles, il est vrai, de grandes dimensions, atteignaient le prix de 200 francs, et un Barrage de la Tamise à Hampton Court montait, par extraordinaire, à 300 francs. A la même vente, Claude Monet avait eu 20 tableaux, qui arrivaient à une moyenne de 200 à 300 francs. A la vente de 1877, les 11 toiles mises par Sisley ne produisaient que le maigre total de 1.387 francs.
Ces ventes avaient été en réalité désastreuses. Sisley, qui se défaisait de ses meilleures toiles et n'en obtenait guère que 100 francs, avec les frais à défalquer, restait en détresse. En outre le public venu à la vente de 1877, alors que l'exposition des Impressionnistes de cette année avait causé une horreur générale, s'était fait de telles gorges chaudes des œuvres, il les avait accueillies avec de telles huées, que les artistes jugèrent inutile de recourir de nouveau aux enchères, ne devant leur attirer qu'un profit dérisoire et des humiliations publiques, par-dessus le marché.
En ces années de méconnaissance absolue, où les Impressionnistes eurent à supporter en commun la misère, Sisley fut le plus malheureux. C'est lui qui a le plus souffert. Cézanne vivait d'une pension de son père, Renoir peignait des portraits payés. Pissarro et Monet, qui s étaient produits les premiers, avaient eu le temps de se faire une certaine clientèle, et, quoiqu'elle fût très limitée, ils purent traverser les épreuves de cette époque, sans voir leurs œuvres descendre au dessous du prix de 100 francs. Mais Sisley, venu le dernier, à un moment où l'on ne pouvait plus se faire de clients spéciaux, se trouva dans un tel abandon qu'il fut réduit à donner de ses toiles pour trente et vingt-cinq francs. C'étaient des prix inférieurs à ceux que Pissarro et Cézanne ne devaient jamais connaître, qui ne cessèrent, en aucun cas, d'obtenir pour leurs tableaux au moins quarante francs.
En son temps de pire misère, Sisley compta un pâtissier-restaurateur, Murer, parmi les quelques personnes qui le soutinrent. Murer s'était trouvé tout jeune sans appui et, pour vivre, était entré chez un pâtissier comme apprenti. Puis il s'était élevé au rang de patron. Il tenait une pâtisserie sur le boulevard Voltaire, à laquelle il avait joint un restaurant. Mais il n'exerçait sa profession que comme pis aller, en aspirant à la quitter. Il était pénétré de goûts artistiques et littéraires. En effet plus tard, parvenu à l’aisance et retiré, il devait peindre des tableaux et écrire des romans. Alors qu'il était toujours pâtissier-restaurateur, il avait fait la connaissance des Impressionnistes, par l’intermédiaire de Guillaumin, avec lequel il s'était lié tout jeune à Moulins, sa ville natale. Quand les années de détresse furent venues pour les Impressionnistes, que la question du vivre et du couvert se posa, à certains jours, pleine d angoisse, il leur ouvrit son restaurant. Ils purent y manger. Sisley et Renoir profitèrent surtout de la facilité. Lorsque le nombre des déjeuners et des dîners atteignait une certaine limite, il recevait en paiement un tableau. Il en acheta, par surcroît, un certain nombre, aux prix d alors, qui paraîtraient aujourd'hui bien bas, mais que personne à ce moment, sauf quelques amis, ne voulait payer. Il fut un des premiers qui reconnurent la valeur des Impressionnistes, pour se former une collection de leurs œuvres et il fut ainsi un de ceux qui, à l’époque de leur pire misère, les aidèrent à vivre, en attendant des temps meilleurs.
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LES PEINTRES IMPRESSIONNISTE (Editions FLOURY - 1922 - Théodore DURET)
Alfred SISLEY - (1839-1899) - SISLEY
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