Alfred SISLEY - (1839-1862), né à Paris le 30 octobre 1839, de pére et de mère anglais, entre dans l'atelier Gleyre en 1862 et rencontra MONET, RENOIR.
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Alfred SISLEY, extraits de lettres à Théodore DURET.
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Tombe de Alfred SISLEY au cimetière de Moret-sur-Loing - (77250)
Extraits de lettres d'Alfred SISLEY envoyées au critique d'art Théodore DURET. SISLEY a toujours habité dans les environs de Paris. Avant la guerre à Louveciennes et à Bougival ; après, jusqu'en 1875, à Voisins et à Marly.
J'ai publié dans la Revue Blanche du 15 mars 1899, des lettres, qui font connaître l'état d esprit où se trouvait Sisley, sous le coup de l'hostilité générale et de la misère prolongée. Toute son ambition n'allait qu’à trouver le moyen d'obtenir, pour ses tableaux, ce prix de cent francs, qu’il n'avait pu dépasser aux ventes publiques et qu'il ne pouvait même plus atteindre. Je donne ici une de ses lettres, qui apprendra quelle sorte de combinaison il imaginait, à la poursuite de ce résultat, en lui-même misérable, mais que les circonstances lui faisaient malgré tout entrevoir comme le salut :
« Mon cher Duret,
« Avant votre départ de Paris et à la suite de la vente Hoschedé, vous avez pu constater, j'en suis sûr, le pas que j'ai fait dans l'opinion. Je n'ai donc pas besoin de vous faire l'article. Voilà l'été qui s'en va et je perds un temps qui m'est plus que jamais précieux, Parmi vos amis de la Saintonge, ne pourriez-vous pas trouver un homme intelligent, qui aurait assez de confiance dans vos connaissances artistiques, pour se laisser convaincre par vous, qu'il ne ferait pas une mauvaise affaire, en plaçant quelque argent, dans l'achat de tableaux d'un peintre sur le point d'arriver. Si vous le connaissez, voilà ce que vous pourriez lui proposer de ma part : 500 francs par mois, pendant six mois, pour trente toiles. A l'expiration des six mois, comme il peut n'être pas disposé à garder trente toiles d'un même peintre, il pourra en distraire une vingtaine, risquer une vente, rentrer ainsi dans ses débours et avoir dix toiles pour rien. Cette dernière combinaison m'a été suggérée par Tual, le commissaire-priseur successeur de Boussaton, que j'ai vu ces jours derniers et auquel j'ai vendu une toile. Il m'a engagé fortement à faire une vente l'hiver prochain, en m'assurant du succès. Vous voyez, mon cher Duret, que l'affaire que je vous propose est tout à fait pratique et a toutes les chances de réussir. Tâchez donc de me trouver ce commanditaire. Il s'agit pour moi de ne pas laisser passer l’été sans travailler sérieusement, sans préoccupations, pour pouvoir faire de bonnes choses, persuadé qu'à la rentrée on marchera. Petit ne sera pas éloigné, à ce moment, de me donner un coup d'épaule. Persuadé que vous ferez votre possible pour la réussite de ce que je vous propose et, en attendant votre réponse, je vous serre la main d'amitié.
SiSLEY.
« 18 août 1878. »
Quelques mois après, il pensait à revenir au Salon, et il avait des doutes, d'ailleurs justifiés, sur la possibilité de s'y faire recevoir.
« Mon cher Duret,
Je vous crois assez de mes amis pour, à un moment donné, faire un effort pour contribuer à me donner un coup d'épaule. Quelques-uns de mes amis, beaucoup par amitié et un peu intéressés à ce que j'arrive, me prêtent leur concours. Je compte sur le vôtre. Je suis fatigué de végéter, comme je le fais depuis si longtemps. Le moment est venu pour moi de prendre une décision. Nos expositions ont servi, il est vrai, à nous faire connaître et en cela elles nous ont été très utiles, mais il ne faut pas, je crois, s'isoler a trop longtemps. Le moment est encore loin, où l'on pourra se passer du prestige qui s'attache aux expositions officielles. Je suis donc résolu à envoyer au Salon. Si je suis reçu, il y a des chances cette année, je crois que je pourrai faire des affaires et c'est pour m'y préparer, que je fais appel à tous ceux de mes amis qui me portent de l’intérêt. Il faut que je puisse travailler et surtout faire voir ce que je fais, dans des conditions convenables. Je quitte Sèvres, ces jours-ci, mais je ne m'éloignerai pas de Paris.
Sèvres, le 14 mars 1879.
Je ne connais rien de plus triste que ces lettres. Voici un homme plein de talent qui, arrivé à trente huit ans, en est réduit à rechercher, comme suprême espoir, le capitaliste qui, en lui donnant trois mille francs, le mettrait à même de vivre et de travailler pendant six mois. Et ce même homme, désireux de se produire aux Salons officiels, qu'un gouvernement paternel ouvre à des centaines de cuistres, est obligé de reconnaître que ce que les autres obtiennent de droit, lui sera peut-être refusé, comme à un indigne. Il faut dire, à la louange de Sisley que, dans sa détresse, il ne pensa jamais à dévier de la voie où il était entré, à faire la moindre concession au public, pour essayer de se le rendre favorable. L'exemple de tant d'autres, qui savent l’allécher en se pliant à ses demandes et en empruntant aux sources qui lui plaisent, fut absolument perdu pour lui. Il persista dans sa manière propre, qui le condamnait à la misère. Elle était la manifestation même de sa personnalité, elle correspondait à ce que son jugement lui faisait reconnaître comme juste et dès lors il s'y tenait coûte que coûte. Il a offert par là un bel exemple de probité et de vaillance artistiques.
Sisley a toujours habité dans les environs de Paris. Avant la guerre à Louveciennes et à Bougival ; après, jusqu'en 1875, à Voisins et à Marly. De ces années sont les vues de la Seine, prises à Port-Marly et aux alentours et les paysages que lui fournissent les coteaux de Louveciennes, couverts de vergers. De 1875 à 1879, il habite Sèvres. Il y prend des vues de la Seine et de ses bords, vers Meudon et Saint- Cloud. En 1879, il s'établit près de Moret, puis à Moret même, où il résidera définitivement. Les bords du Loing et Moret lui ont fourni une très grande variété de motifs. Moret, son pont, son église, ses moulins, les maisons qui bordent la rivière sont entrées dans la mémoire de toutes les personnes familières avec l'œuvre de Sisley.
En 1874, M. Faure, le baryton de l'Opéra, l’emmena en Angleterre. Il en rapporta des vues de la Tamise, à Hampton Court. En 1894 il peint en Normandie, aux environs de Rouen. En 1897, de mai à octobre, il séjourne sur la côte du pays de Galles, près de Swansea, et de Cardiff à Longlang et à Pennart. Il y peint les falaises et la mer. Sisley, qui parlait couramment l'anglais, possédait des avantages pour aller travailler en Angleterre. Il n'en a profité qu'exceptionnellement. Il était tout ce qu’il y a de plus Français par ses mœurs, ses idées, ses préférences, et il se sentait fort dépaysé en Angleterre. Il était malgré tout resté Anglais, de par sa naissance. En 1895, il voulut devenir Français, en obtenant la naturalisation. Il fit les démarches nécessaires, mais il ne put produire certains papiers de famille exigés, de telle sorte que sa demande resta en suspens et qu'à sa mort, il demeurait de nation dite anglaise. Il mourut à Moret, le 29 janvier 1899, d’un cancer des fumeurs.
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LES PEINTRES IMPRESSIONNISTE (Editions FLOURY - 1922 - Théodore DURET)
Extrait de lettres d'Alfred SISLEY à Théodore DURET
Alfred SISLEY - (1839-1899) - SISLEY
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